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Lijst van brieven op datum

17 oktober 1863

van

Tine Douwes Dekker-van Wijnbergen (bio)

aan

Stéphanie Omboni-Etzerodt (bio)

 

Volledige Werken. Deel 11. Brieven en dokumenten uit de jaren 1862-1866 (1977)

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* 17 oktober 1863

Brief van Tine aan Stéphanie. (Pée: Tine, blz. 6-7)

Bruxelles, 17 Octobre 1863.

Ma Stéphanie chère! Merci de ta dernière lettre. Tu m'as écrit selon mon coeur, oui je crois, et plus, je sens que tu m'aimes. Je t' en remercie, ma noble enfant! J'ai souffert de ton absence et j'étais si heureuse, croyant que je t'embrasserais le 15. Le 14 c'était un jour de fête pour nous. Nous allions à la rencontre de Dekker, qui nous revenait après 5 mois d'absence. C'était pour moi trop de bonheur, car je croyais fermement à ton retour. Nous venions à la maison toute joie! Voilà que je trouvais ta touchante lettre, mais hélas, la nouvelle que je ne pourrais pas t'embrasser d'ici à longtemps... oh, ma Loutjou, j'ai pleuré des larmes de sang. Tu sais, non tu ne peux comprendre toute la plénitude de mon amour pour toi, une mère seule sait aimer au plus haut degré. Ton départ me navre le coeur, mais écoute moi. Je suis la première qui approuve beaucoup ce voyage et si je raisonne je suis enthousiaste que tu as pu réaliser ton illusion et que tu peux jouir d'un bonheur rare. Non, je ne veux plus pleurer, je veux me réjouir avec toi, et en récompense tu m'écriras souvent, très souvent, n'est ce pas, mon enfant? Moi je te promets d'avoir toujours pleine confiance en toi. Ecoute, je connais ton noble coeur, je sais que tu es stable dans tes affections, ce serait très mal de ma part, de ne pas te croire et d'avoir des inquiétudes de ton amitié; profite de cette occasion. Je suis très contente, sais-tu, je ne suis pas si égoïste que j'aime mieux ton bonheur que le mien, ou mieux je me réjouis avec toi. C'est partager le bonheur. Ton portrait est inséparable de moi et très souvent j'embrasse tes cheveux. Quel bonheur que j'ai fait ce vol!! (Toutefois avec ta permission).

Dekker restera avec nous. Il est occupé de continuer ses Ideën. J'avais mis ses Ideën sur ta petite table dans ta chambre à coucher. Tu les auras avec tes affaires qui te seront envoyées. Hier au soir j'ai rendu visite à ton père, qui fut très amical. Il me parlait beaucoup de toi, j'avais peine de retenir mes larmes.

Mon mari ne t'oublie pas; tu entendras de lui.

Adieu, mon enfant, à bientôt. Je dois finir. Les baisers les plus tendres pour toi, chère Stéphanie, mon enfant bien aimée.

Everdine.

Tu m'as fait tant de plaisir, tant de joie, en disant: tu ne m'as jamais blessée. Merci, mon enfant. Tes lettres me sont si chères, meine allerliebste Stéphanie.